Ambassadeurs ONLYLYON

Après une enfance à Paris et une carrière de journaliste, Diane Dupré La Tour a lancé à Lyon en 2016 avec Etienne Thouvenot, les Petites Cantines, des restaurants solidaires dans lesquels s’investissent les habitants d’un quartier. Un concept de partage qui fait mouche dans la Capitale de la Gastronomie. Rencontre avec une ambassadrice engagée.

Peux-tu te présenter en 2 lignes ?

Diane Dupré La Tour, bientôt 40 ans, 4 enfants, fondatrice des Petites Cantines. Je vis à Lyon depuis 2008, j’aime me balader, partager un repas avec des personnes que je ne connais pas et j’aspire à une vie équilibrée.


Quel est ton projet en ce moment ?

Dans nos Petites Cantines, des restaurants solidaires gérés par les habitants d’un quartier, nos maitres de maison prennent soin des convives. Le projet est désormais d’approfondir l’expérience du lien social en cantine: quelles sont les conditions à réunir pour qu’un repas partagé soit véritablement source de bien-être ? Nous travaillons là-dessus avec un chercheur en sciences sociales de l’Institut Paul Bocuse. Il existe aujourd’hui six Petites Cantines à Lyon, Lille, Strasbourg et Annecy. Et nous avons plein de projets dans d’autres villes qui mijotent.


Qu’est ce qui te fait lever le matin ?

De savoir que je m’éclate dans ce que je fais. J’ai beaucoup de liberté dans mon organisation des journées, entre mon travail, mes enfants, ma vie personnelle.


Ton livre de chevet ?

En ce moment, c’est L’art de la joie de Goliarba Sapienza, l’histoire d’une femme qui a traversé des choses douloureuses avec une liberté intense.


Dans ton secteur d’activité, quel est selon toi le partenaire indispensable sur la Métropole ?

Pour les Petites Cantines, ce serait la Métropole de Lyon qui a une vision globale des besoins sociaux et qui joue un rôle de déclencheur avec de nombreux autres acteurs. Et aussi les mairies d’arrondissement, le bon échelon pour être un facilitateur avec les habitants et les acteurs.


Tes meilleurs plans pour réseauter ?

La Piscine du Rhône. C’est fou le nombre d’entrepreneurs qu’on peut y croiser.


Un projet ou un talent local à suivre dans les prochaines années ?

Ememem, un artiste de rue qui fait du flacking, des fresques de carrelage sur la chaussée ou les trottoirs. C’est merveilleux ces couleurs dans la ville. C’est un grand artiste Lyonnais qui rayonne dans toute l’Europe.


Plutôt Ground Zero, Epicerie Moderne ou Transbordeur ?

Les Subsistances plutôt. J’habite en face et j’apprécie leur implication citoyenne.


Gastronomie ou bistronomie ?

J’aime surtout les belles expériences de chaleur humaine que l’on peut trouver dans les restaurants méditerranéens, comme Ksar dans le quartier des Terreaux.


Run, marche, vélo… : quel est ton lieu de pratique préféré ?

Je vais courir sur les quais de Saône. C’est unique avec cette lumière, la couleur des façades, les cygnes, le sourire des gens.

L'univers des Petites Cantines

Comment te déplaces-tu dans la Métropole ?

À vélo, et aussi en poussette car j’ai un enfant de deux ans.


Pour consommer responsable, quels sont tes tips ?

Je remplacerais le mot consommer par contribuer. Je suis fan du mouvement #poureux. Des habitants préparent des portions de repas en plus que des livreurs solidaires apportent à ceux qui en ont besoin. Ils ont un lien d’une grande qualité avec les gens dans la rue.


Une association que tu aimerais mettre en avant :

Oui ce serait Appart & Sens. Ce n’est pas vraiment une association mais une agence immobilière solidaire pour des propriétaires engagés et des locataires investis pour prendre soin d’un logement et entretenir une relation bailleur/locataire de qualité.


Un artisan à nous faire connaître ?

Guillaume Poignon, des ateliers d’Emmaus. Il s’appuie sur le travail du bois et le design pour permettre à des gens de redevenir acteurs de leur vie.


Sur ton territoire, peux-tu nous citer un lieu incontournable ?

Les vignes de Chasselay, la vue est magnifique sur la vallée et le château de Machy. C’est la première couronne maraichère de Lyon avec des producteurs qui nourrissent la métropole.


Sur ton territoire, peux-tu nous citer un rendez-vous incontournable ?

Le Refugee Food Festival, qui met en avant des cuisiniers migrants dans des restaurants locaux. On est accueillis par ceux que nous accueillons.


Une bonne pratique de coopération repérée en France ou dans le monde et que vous aimeriez mettre en pratique chez nous ?

J’aimerais que Lyon accueille un événement comme Start Up de Territoire. Ce sont des entrepreneurs, des élus, des habitants qui se réunissent pour réfléchir aux besoins sociaux et lancer des projets. Ca peut rassembler plusieurs milliers de personnes.


Avec quel territoire selon toi la Métropole pourrait coopérer, en France ou dans le monde ? Sur quel sujet ?

J’aimerais que l’on travaille avec des villes de Hongrie et de Pologne, deux pays qui tentent de bloquer la construction européenne à cause de quelques personnalités et enjeux politiques. Il faut plutôt faire confiance aux citoyens et jouer la carte de la coopération entre territoires.


Une anecdote ?

Quand je suis arrivée de Paris, j’ai été surprise par les marchés. À Paris, pour moi, c’était cher et loin à l’époque. Alors qu’à Lyon, c’est tellement ancré dans la vie des quartiers et cela apporte tellement.


Les Petites Cantines

Hotel Simplon - 74 rue de la charité - 69002 Lyon

155 avenue Félix Faure - 69003 Lyon

37 rue Saint Pierre de Vaise - 69009 Lyon

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