Ambassadeurs ONLYLYON

Même si elle se déplace surtout en trottinette, Anne-Sophie Caistiker milite pour le développement de l’usage du vélo électrique. La startup de cette jeune entrepreneuse lyonnaise, grande fan des vins du Beaujolais, offre une seconde vie aux batteries de ces vélos.

Peux-tu te présenter en 2 lignes ?

Anne-Sophie Caistiker, j’ai 30 ans, je suis la fondatrice de la startup Doctibike, spécialisée dans la réparation de batteries de vélo électriques. J’ai créé cette entreprise en 2014 en sortant d’école de commerce. Mon père était importateur de pièces détachées pour les vélos. A cette époque, c’était le début des vélos électriques et personne ne s’occupait du suivi des batteries et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire.


Quel est ton projet en ce moment ?

C’est de doubler en 2021 l’activité de mon entreprise installée à Villeurbanne, dans le quartier du Totem. Notre travail, c’est de gérer la durée de vie des batteries. Nous avons conçu un outil de diagnostic pour analyser les batteries. Nous les réparons, les reconditionnons, nous leur donnons une seconde vie. Et si elles ne sont pas réparables, nous proposons aux clients d’autres batteries compatibles avec le vélo.


Qu’est-ce qui te fait lever le matin ?

En premier, c’est mon chien pour sa balade du matin (rires). Et puis c’est ma passion pour l’entreprenariat, mon entreprise, l’envie de développer de nouveaux projets et produits pour nos clients.


Ton livre de chevet ?

J’adore Jugaad innovation, un livre indien qui traite de l’innovation frugale. Ce sont des innovations basées sur le bon sens comme par exemple un réseau de traitement d’eau réalisé avec des canalisations recyclées et des filtres à café. Nous avons des choses à apprendre de ce genre d’innovations.


Dans ton secteur d’activité, quel est selon toi le partenaire indispensable sur la Métropole ?

C’est le cluster Mobilités actives et durables. Je préside cette association crée en 2019 avec pour objectif de rassembler tous les acteurs de la mobilité sur la métropole et la région. C’est aujourd’hui plus de 80 adhérents, des associations, des fabricants, des équipementiers…


Tes meilleurs plans pour réseauter ?

À l’époque (avant la crise sanitaire), j’assistais à beaucoup de “meet up” ; il y a surtout de beaux réseaux d’Économie Sociale et Solidaire comme Ronalpia qui permettent d’échanger et facilitent le démarrage d’actions sur Lyon.


Un projet ou un talent local à suivre dans les prochaines années ?

Je citerais la société Déambulons à Brignais, un atelier de design d’espaces et de créations de structures sur-mesure pour l’événementiel, les commerces, l’habitat. Leurs réalisations sont magnifiques et naturelles, fruit d’un véritable savoir-faire.

L'univers de Doctibike

Comment te déplaces-tu dans la Métropole ?

Pour aller de Genas où j’habite jusqu’à Villeurbanne où je travaille, je me déplace essentiellement en transports en commun, à pied, et aussi en trottinette. C’est un mode de transport beaucoup moins dangereux depuis le développement des pistes cyclables. Le vélo électrique, c’est pour le weekend.


Plutôt Ground Zero, Épicerie Moderne ou Transbordeur ?

Transbordeur. Je me souviens d’un très bon concert de Tryo il y a quelques années.


Gastronomie ou bistronomie?

Plutôt gastronomie. Je suis allée plusieurs fois chez Bocuse. Mais j’aime aussi la culture des bistrots et leur cuisine. Je suis fan du bistrot B à Lyon 6e et de la Commune dans le 7e. On mange toujours bien à Lyon.


Run, marche, vélo… : quel est ton lieu de pratique préféré ?

J’aime le parc de la Tête d’or, c’est un classique. Mais j’y vais souvent pour courir avec mon chien.


Pour consommer responsable, quels sont tes tips ?

Le marché du samedi ou du dimanche matin, avec des producteurs locaux. J’amène mon sac, je réutilise les contenants.

Dans mon secteur d’activité, le partenaire indispensable est le cluster Mobilités Actives et Durables qui a pour objectif de rassembler tous les acteurs de la mobilité sur la métropole et la région. C’est aujourd’hui plus de 80 adhérents, des associations, des fabricants, des équipementiers…

Une association que tu aimerais mettre en avant :

Les Ateliers de l’Audace. C’est une association basée à Vaulx en Velin : elle propose d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi par le biais de la réparation de vélo. C’est à la fois un organisme de formation, de transmission, d’insertion et de reconquête de l’estime de soi pour des publics en difficulté.


Sur ton territoire, peux-tu citer un lieu incontournable.

Mon lieu préféré c’est la basilique de Fourvière. À l’extérieur la vue sur Lyon est magnifique et l’intérieur est exceptionnel.


Sur ton territoire, peux-tu nous citer un rendez-vous incontournable ?

Le Salon des vignerons indépendants, à la Halle Tony Garnier ou à Eurexpo selon les années. Je le fais tous les ans avec mon père pour découvrir de nouveaux vins. C’est très festif. En matière de vins, j’aime beaucoup le beaujolais, qui a mauvaise presse alors qu’il y en a de très bons.


Une bonne pratique de coopération repérée en France ou dans le monde et que vous aimeriez mettre en pratique chez nous ?

A Montréal, j’ai été conviée au « Startupfest », un événement qui réunit des porteurs de projets et des investisseurs. Mais dont l’objectif est surtout de faire émerger de nouvelles idées. Je trouve que ce serait une bonne initiative de faire venir cet événement à Lyon, étant donné nos relations étroites avec Montréal. Et dans mon secteur d’activité, je citerais également la « vallée du vélo » au Portugal, dans la région d’Aguda, au sud de Porto. Depuis quelques années, tous les porteurs de projets dans le secteur du vélo s’installent dans cette vallée où s’est développée une filière complète. J’aimerais bien créer cela à Lyon avec un lieu fédérateur autour de notre filière.


Avec quel territoire selon toi la Métropole pourrait coopérer, en France ou dans le monde ? Sur quel sujet ?

Il serait intéressant de développer des coopérations avec l’Asie, notamment avec la région de Shenzhen, en Chine, pour aider les entreprises et les associations à sourcer des pièces électroniques et développer de nouveaux produits. Beaucoup de pièces de nos vélos, comme les cellules de batteries, viennent de la région de Shenzhen. Il serait intéressant d’établir des partenariats de confiance, des échanges entre les villes sur notre filière, au-delà des échanges commerciaux.

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